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Par CIQ le 30 janvier 2015
À l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ), le maintien des compétences de chacun des membres est essentiel à la réalisation de la mission de l’Ordre qui est d’assurer la protection du public.
Les exigences de formation continue des membres de l’OPDQ sont régies par une norme, dont le suivi de l’application est effectué en étroite collaboration avec la fonction d’inspection professionnelle. Cette norme établit les activités et les critères leur permettant d’accumuler un total de 60 unités de formation pour une période de référence de trois ans recommandée.
La personne clé à l’Ordre en matière de formation continue est Mme Joanie Bouchard, diététiste depuis 2008. Elle travaille aux affaires professionnelles depuis août 2012, d’abord comme coordonnatrice, puis récemment comme directrice. Comme bénévole, elle a participé au Comité sur la rédaction de contenu du Manuel de nutrition clinique.
Transmettre de l’information exacte au public constitue un enjeu important pour les diététistes. En effet, l’alimentation et la nutrition sont des sujets extrêmement populaires dans les médias, sur internet, etc. Afin de renseigner le mieux possible le public, les diététistes doivent être au fait des nombreuses études publiées, parfois contradictoires, dans un domaine qui évolue très rapidement. Selon Mme Bouchard, « ce sont les diététistes qui doivent vulgariser l’information pour que le public la comprenne, en corriger les mythes et les erreurs. Et c’est par la formation continue que nos membres peuvent demeurer à jour par rapport à ces nouvelles connaissances et ainsi filtrer l’information à diffuser. Ceci est particulier à la nutrition. »
« À mon arrivée en poste, l’offre de formation a été élargie, pour reconnaître des activités pertinentes en regard de l’évolution des besoins de nos membres », souligne Mme Bouchard.
Dans un but de protection du public, l’Ordre leur propose plusieurs outils, parmi lesquels :
« L’OPDQ s’emploie à responsabiliser les membres pour qu’ils fassent leur propre choix de formation afin qu’elle soit pertinente par rapport à leur pratique. Les compétences qui y sont reliées sont vastes. Nous voulons que les membres personnalisent leur parcours de formation continue en fonction de leur besoin, afin d’offrir des interventions de qualité au public. Par exemple, une diététiste en pratique privée avec des patients en perte de poids ne suivra probablement pas la même formation que celle qui travaille aux soins intensifs, avec des patients intubés alimentés par intraveineuse ».
Actuellement, les membres doivent rendre compte de leurs activités de formation continue en remplissant un rapport qui est évalué par l’inspection professionnelle, rapport qui est également un indicateur en ce qui a trait à certaines lacunes ou faiblesses identifiées lors des visites auprès des membres.
« Nous consacrons nos efforts à bien communiquer la norme et à vérifier le respect des exigences, la formation continue n’étant pas obligatoire à l’heure actuelle. Il n’y a pas de sanction lorsque l’on décèle un problème au niveau de la formation d’un membre, mais un drapeau rouge se lève et l’inspection professionnelle pousse plus loin pour voir si sa compétence est maintenue ! ». L’Ordre examine la faisabilité d’instaurer un règlement de la formation continue, comme d’autres ordres au Québec, ce qui rendra les exigences obligatoires et les manquements passibles de sanctions.
L’Ordre, dont les membres peuvent utiliser trois titres réservés (diététistes, nutritionnistes et diététiciennes), effectue une vigie à l’effet de contrer des pratiques à risques ou qui peuvent porter préjudice au public. « Ainsi, ces dernières années, les régimes sans gluten sont devenus très populaires, par exemple, et bien plus qu’une simple mode. Avec le Collège des médecins, nous avons pris position pour informer le public. Mais on ne peut pas être partout ! Nous travaillons donc à renforcer le positionnement de la profession pour que les gens aillent consulter la bonne source d’information et le professionnel le mieux qualifié. »
En guise de conclusion, Mme Bouchard souligne que « bien que les ordres professionnels aient tous un mandat de protection du public, la nutrition a ceci de particulier qu’il s’agit d’un thème omniprésent, complexe et en évolution constante. Nos membres font l’effort de maintenir leurs compétences et même si la pratique professionnelle bouge, nous suivons le mouvement. C’est ce qui fait de nous une profession stimulante ! »